LE CHRISTIANISME EN AFRIQUE ROMAINE
- L’Afrique chrétienne entre dans l’histoire avec des martyrs, ceux de Scillium/Scilli en 180.
Très vite, elle occupe une place de premier plan dans le monde chrétien de l’époque. Signe
symptomatique, les plus illustres des figures du christianisme du temps sont des Africains :
Tertullien, Cyprien et bien sûr saint Augustin.
Il y a un lien très fort entre le christianisme et la présence romaine en Afrique. « Le
christianisme est arrivé en Afrique sur les pas de Rome et la christianisation a suivi la
romanisation du pays » (V. Saxer).
- Cela ne doit pas laisser occulter la présence des traces d’une première présence étrangère,
les Puniques, ni la permanence des ethnies les plus anciennement attestées : les Garamantes,
les Gétules et les Maures, qui ont pu marquer le christianisme africain et être atteints par lui à
des degrés divers. Mais, avant tout et profondément, la christianisation de l’Afrique est une
conséquence de la présence romaine et elle en porte les traces. Il est révélateur par exemple
que l’organisation institutionnelle du christianisme africain se soit calquée sur la géographie
politique et administrative romaine. Et révélateur aussi que l’expansion chrétienne n’ait pas
dépassé les limites de la zone dans laquelle s’exerçait le pouvoir romain : il n’y a aucun
évêché connu au delà du limes.
- Dans cette perspective, une bonne problématique opératoire (pour une dissertation) pourrait
tourner autour de la question : le christianisme en Afrique est-il un christianisme africain ?
Mesure, modalités, portée des aspects africains du christianisme, dans une optique qui
dépasse l’étude d’un simple cas régional.
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